Endométriose : encore trop d'errance diagnostique
Comme de nombreuses malades, Ludivine a traversé de nombreuses épreuves avant d'apprendre qu'elle souffrait d'endométriose. Aujourd'hui, cette maladie l'a obligée à renoncer à son projet de grossesse.
Les douleurs de règles de Ludivine ont commencé à l'adolescence. Hypoglycémie, spasmophilie... sont alors régulièrement avancées pour expliquer ses douleurs que se sont calmées avec la prise de pilule. Mais il y a quinze ans, Ludivine a décidé d'arrêter la pilule pour tomber enceinte. Des douleurs de plus en plus intenses reprennent, avec des malaises et même un passage à l'hôpital. Mais le cas de Ludivine n'est toujours pas pris au sérieux. C'est finalement à l'occasion d'une visite chez son médecin généraliste que le diagnostic d'endométriose est posé. La jeune femme consulte alors un spécialiste qui l'opère et confirme le diagnostic.
Malgré une opération et un lourd parcours de procréation médicalement assisté, l'endométriose était trop avancée et Ludivine n'est pas parvenue à avoir d'enfant. Pour donner un sens à cette aventure douloureuse, elle et son mari architecte ont créé un atelier d'art-thérapie. Aujourd'hui, ils veulent y accueillir des personnes qui comme eux, sont confrontées à des épreuves de vie comme le deuil, la maladie...
L'endométriose constitue la première cause d'infertilité chez les patientes. Pourtant, les patientes doivent toujours attendre plusieurs années avant de se voir poser un diagnostic. Selon l'association EndoFrance, les femmes qui souffrent d'endométriose sont diagnostiquées au bout de cinq ans en moyenne.