Covid : une plateforme pour recruter des soignants
Le Ministère de la Santé appelle tous les professionnels de santé disponibles à s'inscrire sur la plateforme Renfort-RH. L’objectif : pallier le manque de personnel à l’hôpital pour affronter le rebond de l'épidémie de Covid-19.
"Médecins, infirmiers, pharmaciens, masseurs-kinés, diététiciens, aides-soignants, sages-femmes, psychologues, auxiliaires de vie…" La liste des soignants appelés à se porter volontaires par la Direction générale de la Santé (DGS) pour faire face à la deuxième vague de coronavirus est longue.
Dans un communiqué publié le 16 octobre, la DGS appelle ainsi tous les soignants et personnels hospitaliers "salariés ou libéraux, étudiants ou retraités" volontaires à s’inscrire dès à présent sur la plateforme Renfort-RH.
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Mises à disposition et CDD
De quoi s’agit-il ? Développée par le ministère des Solidarités et de la Santé, cette plateforme met en relation les volontaires d’une part, et les structures en demande d’autre part, "pour des mises à disposition ou des contrats à durée déterminée" précise la DGS.
Concrètement, "tout professionnel souhaitant se porter volontaire peut s’inscrire sur Renfort-RH et renseigner ses coordonnées, disponibilités, diplômes et expériences" selon la DGS. Le professionnel sera ensuite contacté par un établissement en demande ou par son agence régionale de santé (ARS).
De même, "tout établissement/service sanitaire ou médico-social ayant des besoins en ressources humaines peut consulter le vivier de candidats sur Renfort-RH et contacter les profils les plus adaptés" note aussi la DGS, avant de conclure : "l’implication de toutes et tous est essentielle pour faire face à cette crise sanitaire".
Vague de démissions
L’objectif ? Pallier le manque de personnel qui frappe les établissements hospitaliers. Car si 15.000 recrutements pour l'hôpital public ont été annoncés cet été dans le cadre du "Ségur de la santé", ces effectifs ne se voient pas sur le terrain puisqu’il faut déjà former ces futurs soignants.
Autre raison à ce manque de personnel : la vague de démissions observée après la crise sanitaire du printemps, notamment chez les infirmiers et infirmières. En cause : une trop lourde charge de travail, des conditions de plus en plus délétères et un manque de reconnaissance.
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"Un gros problème de ressources humaines"
"Nous avons beaucoup appris de la première vague, énormément amélioré la prise en charge. Mais nous avons, maintenant, un gros problème de ressources humaines. Et c'est pareil dans un grand nombre de réanimation", reconnaît Roland Amathieu, médecin anesthésiste-réanimateur au groupe hospitalier des Diaconesses – Croix Saint-Simon à Paris.
Alors le ministère de la Santé sonne le rappel. Car cette fois, il ne sera pas possible de vider les autres services de leurs soignants : "Il faudra continuer à opérer des patients (notamment les pathologies lourdes), continuer à faire du diagnostic", prévient Roland Amathieu, qui évoque donc une "double peine".