Les tests de dépistage coûtent-t-ils trop cher ?
Le dépistage est un des piliers de la lutte contre l'épidémie de Covid-19. Mais la stratégie de tests à grande échelle adoptée par la France a un coût.
Depuis juillet, la France a opté pour une stratégie de tests à grande échelle : des tests ouverts à tous gratuits, même sans ordonnance. Au total, d’après le ministère de la Santé, près de 37 millions de tests, tous remboursés par la Sécurité sociale, ont été réalisés en 2020. Sachant que le test RT-PCR en laboratoire coûte 73,59€ et le test antigénique en pharmacie coûte 33,50€, on arrive à un total de 2,7 milliards d’euros pour la Sécurité sociale en 2020.
Pour 2021, le gouvernement prévoit déjà une enveloppe de 2 milliards d’euros. Un coût moindre, pour plusieurs raisons : la dégressivité des remboursements mise en place depuis décembre - plus les laboratoires rendent le résultat tard, moins ils sont remboursés -, la baisse prévue du nombre de tests avec l’arrivée du vaccin, et l'arrivée de de nouveaux tests avec prélèvements salivaires, moins coûteux.
Après avoir testé, il faut isoler
Nous testons plus que certains de nos voisins européens, mais cela ne semble pas permettre d'endiguer l'épidémie. Ce qui est très important, c’est d’isoler les malades. Or, ce point demeure difficile en France, et encore plus avec le variant anglais qui est très contagieux. Certains infectiologues, comme le Dr Davido, demandent même de rallonger la durée d’isolement à 14 jours pour les patients atteints du variant anglais.
L'autre point épineux est la question du traçage : retrouver les cas contacts d'un malade après un test positif. Et plus spécifiquement le traçage rétrospectif, ce qu’ont fait certains pays d’Asie : à partir d’un malade, remonter la chaîne de contamination et trouver le cas index, souvent asymptomatique.
En attendant, à l’échelle individuelle, il faut se faire dépister. Et limiter les contacts, ouvrir les fenêtres, car le plus grand risque de contamination a lieu quand on ne porte pas de masque.