Trump, la covid, et les élections américaines
Alors que l’on attend toujours le nom du nouveau président des Etats-Unis, un rapport parlementaire met en cause la gestion de l’épidémie par Donald Trump.
Le 23 avril dernier, lors du traditionnel point presse de la Maison Blanche, un haut responsable américain évoque des études en cours sur l'efficacité des désinfectants pour combattre le virus sur certaines surfaces. Donald Trump prend la parole et rebondit de façon... stupéfiante !
"Je vois que le désinfectant l'assomme (le coronavirus) en une minute. Une minute. Et est-ce qu'il y a un moyen de faire quelque chose comme ça avec une injection à l'intérieur de l'organisme ou presque comme un nettoyage?". S’injecter de l’eau de javel pour lutter contre la COVID-19 ? Dans la salle, les scientifiques n’en reviennent pas.
Formules provocatrices et rejet de la science
Cette déclaration n’est qu’un exemple des nombreuses provocations du président américain. Donald Trump a ainsi longtemps défendu l’hydroxychloroquine pour traiter le coronavirus, quand les études scientifiques prouvaient le contraire. Dans un tweet du 6 octobre, il affirme que la covid est moins dangereuse que la grippe : “Plus de 100 000 personnes meurent de la grippe. Allons-nous fermer notre pays ? Non, nous avons appris à vivre avec, comme nous apprenons à vivre avec la covid, bien moins mortelle dans la plupart des populations !!!”.
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Donald Trump a pratiquement toujours refusé de porter un masque, à l’exception des quelques jours où il a été hospitalisé. Il apparaît visage nu pendant ses meetings, donnant ainsi le mauvais exemple à ses collaborateurs et tous ses concitoyens.
Un rapport parlementaire étrille sa gestion de la crise
Le 30 octobre, un rapport du comité parlementaire chargé du suivi de la crise du coronavirus recense 61 interférences de la Maison Blanche dans la réponse à la crise par les autorités sanitaires. Selon ce document, “les décisions du Président Trump de désinformer le public sur la gravité de la crise, son absence d’écoute des scientifiques sur les moyens de garder les américains en bonne santé et son refus de mettre en place un plan national coordonné pour stopper le virus ont globalement contribué à des résultats dévastateurs : plus de 225 000 morts, plus de 8,7 millions d’Américains infectés, et un virus dangereux qui continue à se propager de manière incontrôlée 9 mois après son arrivée sur notre territoire.”
L’enquête de ces parlementaires n’est pas terminée. Mais, plusieurs scientifiques ont déjà appelé à voter pour Joe Biden ces dernières semaines. Le candidat démocrate a toujours insisté sur la gravité de ce virus.