Covid : que sait-on du nouveau variant "Delta plus" ?
Le variant "Delta plus", un dérivé du variant Delta, inquiète les autorités sanitaires indiennes. Très contagieux, il serait aussi capable d’infecter plus facilement les cellules pulmonaires et serait moins sensible à certains traitements.
Après le Delta, le "Delta plus". Un nouveau variant, dérivé du variant Delta a été découvert en Inde. Une seule mutation, la mutation K417N, le différencie du variant Delta. Et il a été immédiatement classé comme "préoccupant" par les autorités sanitaires, rapporte le ministère indien de la Santé dans un communiqué du 22 juin.
Plus contagieux
Mais pourquoi inquiète-t-il ? Selon les scientifiques, le variant Delta plus est, comme son grand frère le variant Delta, plus transmissible que les autres souches du coronavirus.
De précédentes données montraient qu’il était 50 à 60% plus contagieux que le variant Alpha (variant britannique), lui-même 50 à 70% plus contagieux que la souche historique du coronavirus.
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Et plus d’infection des poumons
A cette plus forte transmissibilité s’ajoute d’autres caractéristiques qui lui sont propres. Il serait en mesure de se lier plus efficacement et plus fortement aux récepteurs des cellules pulmonaires et donc de les infecter davantage et plus facilement.
Enfin, il serait moins sensible aux médicaments à base d’anticorps de synthèse que le variant Delta.
Inde, Népal, Canada, Suisse, Portugal…
Face à ce constat, le ministère indien appelle les territoires du pays où ce nouveau variant a été détecté à intensifier les messages de prévention, à tester davantage et à accélérer la campagne de vaccination.
Pour l’heure, ce variant a déjà été identifié en Inde, au Népal, au Japon, au Canada, aux États-Unis, en Russie, en Pologne, en Turquie mais aussi en Allemagne, en Suisse et au Portugal, selon Public Health England.
Les vaccins toujours efficaces ?
La principale inconnue porte sur l’efficacité des vaccins contre ce Delta plus. En effet, la mutation K417N, déjà observée sur le variant Bêta (sud-africain), pourrait conférer au virus une capacité d’échappement immunitaire.
Autrement dit, les variants porteurs de cette mutation pourraient être moins sensibles aux vaccins et pourraient être en mesure de réinfecter des personnes guéries d’une première infection.
Mais ces craintes ne sont encore que des hypothèses, et seules des analyses en conditions réelles permettront de mieux comprendre ce variant.