Cancer : mieux informer sur les risques d'infertilité liés aux traitements

Les malades du cancer sont peu informés sur les risques d'infertilité liés aux traitements qu'ils reçoivent (chimiothérapie, hormonothérapie, radiothérapie, chirurgie). C'est ce que dénonce un récent rapport publié par l'Institut National du Cancer (INCa) et l'Agence de la biomédecine. Alertant sur la nécessité de mieux informer les patients au préalable, notamment sur les différentes options de préservation de la fertilité qui s'offrent aujourd'hui à eux.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Cancer : mieux informer sur les risques d'infertilité liés aux traitements

Les progrès médicaux accomplis dans le diagnostic et le traitement du cancer ont permis à de nombreux jeunes hommes et jeunes femmes de vaincre la maladie et de poursuivre une vie normale. Cependant, la chimiothérapie, la chirurgie, la radiothérapie et l'hormonothérapie, peuvent avoir des effets néfastes sur la fertilité.

Dans son rapport, l'Institut National du Cancer (INCa) et l'Agence de la biomédecine dénoncent le manque d'information au sujet de ces risques. Depuis quelques années, la maladie se déclare chez des personnes de plus en plus jeunes. Ainsi, en 2005, l'INCa enregistrait 4.661 cancers chez les femmes de moins de 35 ans et 1.979 chez des adolescents et des jeunes adultes entre 15 et 24 ans.

Une fertilité mise en danger par les traitements anti-cancéreux

Le traitement par chirurgie de l'appareil génital féminin ou masculin entraîne une infertilité irréversible. D'autres traitements comme la chimiothérapie ou la radiothérapie donnent des résultats variables. Leurs effets dépendent des doses injectées et de l'âge auquel le traitement a été initié. Par exemple, une patiente jeune aura moins de risques de développer une insuffisance ovarienne prématurée comparée à une patiente plus âgée.

Les médecins préconisent par ailleurs de respecter un délai, de six mois à deux ans, avant d'envisager une conception, après un traitement de chimiothérapie.

Préserver sa fertilité, des solutions existent

Les jeunes adultes peuvent recourir à la conservation de leurs spermatozoïdes ou leurs ovocytes, avant tout traitement. Pour les enfants pré-pubères, un prélèvement de tissu testiculaire ou ovarien peut être effectué par les médecins.

Fin 2010, 40.000 patients disposaient ainsi de paillettes de spermatozoïdes congelés qui ont permis la naissance de 219 enfants au total.

Mieux informer, mieux prévenir

La prévention est la substance du rapport de l'INCa et de l'Agence de la biomédecine. Ainsi, l'accès à l'information sur les risques d'infertilité et la prise en charge des malades, suite à un traitement contre le cancer, sont les priorités de ces deux institutions. Elles encouragent la pluridisciplinarité des équipes médicales, avec des psychologues afin que les patients bénéficient d'une écoute plus rapprochée.

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