Journée de la prostate : un panel de traitements
La 7ème édition de la Journée nationale de la prostate est l'occasion de faire le point sur la prise en charge du cancer de la prostate. Les progrès de l'imagerie et des traitements de plus en plus précis et ciblés, permettent de proposer à chaque patient une prise en charge personnalisée.
Le cancer de la prostate concerne 300 000 hommes en France. C'est le cancer le plus fréquent en France : il concerne un homme sur six entre 60 et 79 ans. Mais selon les données récentes de l'Institut national de Veille Sanitaire (InVS), la mortalité liée à cette maladie chute en moyenne de 3 % chaque année.
Une amélioration qui tient au progrès du dépistage, mais aussi de la prise en charge. Les moyens diagnostiques, les progrès de l'imagerie et les traitements de plus en plus précis et ciblés, permettent de proposer à chaque patient une prise en charge personnalisée, adaptée à l'âge, aux caractéristiques de la tumeur, et des choix de vie du patient.
Surveillance
Aux patients qui présentent un cancer de la prostate localisée de risque faible, il est possible de ne pas traiter immédiatement, mais de surveiller l'évolution de la maladie. Pour cela, on réalise un dosage PSA tous les trois mois pendant deux ans, puis une biopsie un an après le diagnostic. Ainsi, on évite les effets indésirables des traitements. Mais cette série d'examens peut s'avérer anxiogène, car il existe toujours un risque de passer à côté de ce que l'on appelle la fenêtre thérapeutique, c'est-à-dire le moment où le cancer est encore curable.
Prostatectomie
On peut aussi proposer aux patients une prostatectomie. Cette opération chirurgicale consiste à enlever la totalité de la prostate et des vésicules séminales. Mais cette opération peut donner lieu à des séquelles, incontinence urinaire d'effort ou troubles de l'érection.
Radiothérapie
Autre solution : la radiothérapie. Les spécialistes reconstituent d'abord la prostate en 3D, et localisent la tumeur. Ainsi, les urologues peuvent calculer par ordinateur la dose de rayons, de manière à viser précisément une zone cible en évitant de léser les tissus adjacents. La radiothérapie est habituellement administrée à raison de 4 à 5 séances pendant 8 semaines au maximum. Il existe cependant des effets secondaires qui varient d'un patient à l'autre.
Curiethérapie
La curiethérapie utilise les rayonnements radioactifs pour détruire la tumeur, mais elle agit de l'intérieur : on implante dans la prostate des grains radioactifs. C'est une des solutions les moins invasives, mais qui nécessite toutefois de mettre le patient sous anesthétsie générale.
Ultrasons
Pour les cancers localisés à bas risque, il peut être proposé le traitement par ultrasons focalisés de haute intensité (HIFU). Cette technique permet de soigner les hommes de plus de 70 ans souhaitant préserver une activité sexuelle.
Hormonothérapie
C'est le traitement de référence des cancers localisés à haut risque. Mais l'hormonothérapie est utilisé en complément d'un autre traitement, que ce soit la prostatectomie ou la curiethérapie.
La chimiothérapie
Ces traitements palliatifs ralentissent la progression du cancer, ainsi que ses symptômes. Les chimiothérapies sont adaptées à la personne âgée.
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- Association Française d'Urologie (AFU - Urofrance)