Barbecue : les pires marques de merguez et saucisses à éviter
Merguez, chipolatas ou saucisses végétales : lesquelles choisir pour vos barbecues cet été ? 60 Millions de consommateurs fait le point sur les marques à éviter et celles à privilégier.
Le soleil estival pointe enfin le bout de son nez, annonçant la sacro-sainte saison du barbecue. Mais attention à bien choisir vos saucisses ! En effet, le magazine 60 Millions de consommateurs publie le 28 juin une étude qui a passé au peigne fin une trentaine de merguez, chipolatas et saucisses végétales. Et les résultats incitent à la prudence.
Des colorants allergisants et des additifs néfastes
La sélection étudiée par 60 Millions de consommateurs compte 12 merguez, 11 chipolatas de marques nationales (Bigard, Socopa, Dabia, Jean Rozé...) et de marques de distributeurs (E.leclerc, Carrefour, Auchan, U...), ainsi que six références végétariennes (Alnatura, Happyvore, Herta, Heura...).
Premier résultat : parmi cette sélection de 23 produits, 20 contenaient des sucres ajoutés (saccharose, sirop de glucose, dextrose).
“Au total, quatre chipolatas et neuf merguez contiennent des additifs, principalement des conservateurs et des colorants” rapporte 60 Millions de consommateurs. Le magazine constate aussi la présence de carmin E120, un colorant alimentaire potentiellement allergisant. Du côté des saucisses végétales, “elles présentent toutes des additifs", dont certains “sont suspectés de perturber le microbiote et de jouer un rôle dans l’inflammation intestinale chronique”.
Prudence avec les merguez "véritables"
Les merguez peuvent obtenir le label "véritables" si elles sont constituées de la viande d’un seul et unique animal, sans mélange de produits. Parmi les 23 produits étudiés, seuls quatre marques étaient véritablement pur boeuf : Dabia, Monoprix Bio, Carrefour Bio et Carrefour Simpl. "Notre recherche d’ADN montre des traces de porc dans deux marques de merguez « véritables »" met aussi en garde 60 Millions de consommateurs.
“De l’ADN de mouton a été détecté dans des merguez pur bœuf” alertent également les auteurs de l’étude. Ceux-ci suggèrent que l’origine de cet ADN provient de l’utilisation de boyau naturel de mouton, ce qui est le cas pour la grande majorité des saucisses. Seuls deux produits premier prix "sont faits dans un boyau artificiel (végétal ou collagénique), une alternative moins coûteuse pour le fabricant" précisent-ils encore.
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Des saucisses souvent trop grasses
En temps normal, les merguez et chipolatas ordinaires doivent avoir une teneur en gras maximale imposée de 40 %. Ce chiffre passe à 30 % pour les chipolatas supérieures. Or, les merguez Carrefour Simpl et Socopa dérogent à cette règle et "s’avèrent pauvres en viande et trop grasses" selon le magazine. Celui-ci recommande plutôt les merguez Monoprix Bio et Bigard, "qui sont les plus carnées (85 %)".
Les étiquettes de certaines marques indiquaient également l’ajout de gras de porc pour certaines chipolatas et systématiquement du gras de bovin et/ou de mouton pour les merguez. Enfin, "dans l’ensemble, les saucisses végétales sont moins grasses que les versions carnées". En particulier, les marques Alnatura et Heura sont à privilégier, car elles apportent en plus les huit acides aminés indispensables à l'organisme.
Collagène, os et cartilage
Enfin, une présence "excessive" de collagène, une protéine présente dans le tissu entourant les muscles (tendons, tissus nerveux), a également été relevée chez les merguez d’une marque nationale. Celles-ci dépassent en effet de 5 % le seuil imposé par le code de la charcuterie. “Plus la viande en contient, plus elle est dure” décrit 60 Millions de consommateurs.
“Par ailleurs, la référence Lidl cumule neuf fragments d’os et de cartilage”.