Minute Docteur ! Connaissez-vous la petite histoire du préservatif ?

Le préservatif a traversé les époques, son utilisation a évolué avec les mœurs et aujourd’hui son efficacité et sa fiabilité ne sont plus à prouver.

Car depuis des millénaires, une guerre perdure : c'est la bataille contre les infections sexuellement transmissibles (IST). L’une des défenses est justement le préservatif. Mais il n’a pas toujours ressemblé à celui que vous connaissez. 

Des vessies de porc, de chèvre, ou des intestins séchés

À l’Antiquité, les Romains enfilaient des étuis en vessies de chèvre. Cette technique artisanale a perduré pendant des siècles en Occident. 

Pour faire face à la syphilis, à la Renaissance, le préservatif devient incontournable. Il est d’abord fabriqué avec du lin trempé dans une décoction d’herbes. C'est un fourreau pas très étanche. 

L’étui en boyau de mouton est alors préféré. C’est l’objet de prédilection des voyageurs et des libertins, tel que le célèbre Casanova. 

À l’époque, la "contraception" n'est pas évoquée. L’efficacité du préservatif contre les grossesses non désirées sera reconnue plus tard, avec la libération des mœurs. 

Une méthode efficace pour se protéger du VIH et des IST

Si les entrailles de bêtes sont mises de côté au XIXe siècle, c’est grâce à l’invention du préservatif en caoutchouc. Lavable et réutilisable, l’ancêtre de la capote en latex est produit en masse.  

En France, il tombe en désuétude avec les politiques natalistes d’après-guerre. Et dans les années 60, la pilule lui pique la vedette.  
 
C’est finalement lorsque le SIDA apparaît, dans les années 80, que le préservatif revient sur le devant de la scène.