Randonnée : nos conseils pour bien s'équiper
La randonnée en France compte 18 millions d’adeptes et 180 000 km d’itinéraires balisés. Mais attention marcher en montagne ne s’improvise pas. Voici nos conseils pour des marches réussies !
Marcher, tout le monde sait faire, et cela tombe bien car c’est une des activités préférées des Français. Une mauvaise paire de chaussettes, et la balade peut virer au cauchemar. Alors quels sont les indispensables à mettre dans son sac, c’est toute la question.
Comment bien choisir ses chaussures ?
Marcher consiste à mettre un pied devant l’autre, il faut alors commencer par bien choisir ses chaussures ! Cela va dépendre de ce que vous faites : une balade pour la journée, un bivouac d’une semaine dans la montagne, ou carrément un koh lanta dans la pampa ! Les ambitions vont de pair avec les chaussures. Le secret est dans la tige, c’est l’arrière, le maintien de la chaussure.
- Tige basse, c’est tout à fait suffisant pour marcher sur un sentier balisé, et facile.
- Tige moyenne, c’est un peu plus sportif, plutôt en moyenne montagne, et avec un peu de poids sur le dos. Il vous faut un pied bien maintenu.
- Tige haute, c’est pour les randonnées de longues distances, sur des terrains caillouteux, accidentés, et avec de quoi tenir 5 jours dans le sac à dos.
Il n’y a pas de règles car la bonne chaussure, c’est celle qui conviendra à votre pied. Côté budget, il faut compter entre 180 et 200€. Il ne faut pas acheter sur internet mais dans des magasins spécialisés, où des professionnels prendront en compte votre morphologie, vos fragilités (mal de dos, entorse récente, etc) et aussi votre condition physique. Il ne faut pas oublier qu'on sort d’une longue période de sédentarité.
Essayer des chaussures : tout un art !
Il faut essayer la chaussure en fin de journée quand les pieds sont gonflés, avec une paire de chaussettes. La chaussette est à la randonnée ce que le pneu est à la voiture ! Une chaussette qui frotte, qui chauffe, c’est un pied qui mouille et, qui va flétrir... et c’est la porte ouverte aux ampoules. Il faut donc choisir une chaussette thermo-régulatrice. Pour cela il y a 2 matières au choix : la laine ou le synthétique.
- La première boit l’humidité.
- La seconde l’évacue.
Dans les 2 cas, vous aurez les pieds au sec, surtout si elles sont biomorphiques. Cela veut dire que la coupe est adaptée à votre pied droit, et à votre pied gauche. Sans oublier la contention du mollet, qui assure une meilleure circulation du sang.
S’habiller en "oignon" ?
Le problème de la randonnée, c’est que le matin ou le soir on a froid, la journée on transpire, sous la pluie on frissonne... Bref, on ne sait pas comment s'habiller. Il faut donc appliquer la technique de l’oignon.
Tout randonneur vous le dira, il faut cumuler les couches, mais seulement 3.
- La première, c’est votre seconde peau, le t-shirt. Elle doit réguler votre température, exit le coton qui sèche mal mais plutôt ces matières que vous trouvez partout dans les magasins de sport. Ça sèche vite, en une nuit au gîte et vous pouvez le remettre le lendemain.
Généralement ils sont en synthétique, en fibre naturelle de coco concassé, en laine mérinos, d'une race de mouton très rare qui a la propriété d’être très doux, et aussi d’absorber 30% de son poids en eau. Surtout, qui ne sent pas, avec ça, pas d’odeur nauséabonde sous les aisselles ! - La deuxième couche, c'est celle qui sert contre le vent, et les nuits fraîches : elle évacue l’humidité et conserve la chaleur de votre corps.
- La 3ème, c’est le coupe-vent. Il peut être au choix déperlant, juste assez efficace sous une averse, ou imperméable, c’est-à-dire complètement étanche dans un milieu vraiment hostile.
Un équipement qui tient dans un sac-à-dos
C’est tout un art d’organiser son sac. On ne prend pas le même matériel selon qu'on dort au gîte tous les soirs avec sanitaires et cuisine à disposition, ou selon qu'on bivouaque en autonomie complète. Pour les néophytes, un sac de 30 litres, c’est suffisant. Pas besoin de le charger non plus.
- Un pantalon, un short, 3 t-shirts, c’est déjà pas mal.
- Une trousse de secours avec de quoi faire des pansements, soigner les piqures d’insectes, du paracétamol et une couverture de survie.
- Une gourde bien sûr. Certaines contiennent une cartouche de charbon qui va filtrer l’eau du torrent ou de la source du village par exemple.
- Il ne faut pas oublier le sac poubelle pour ne rien jeter dans la nature.
- Enfin, tout ce qui est lourd dans votre sac doit être placé au fond du sac, au risque sinon de tirer vers l’arrière votre centre de gravité.
Une fois sur le dos, tout doit reposer au niveau du bassin sur les os iliaques, c’est-à-dire là où il est le plus solide. La ceinture ventrale est donc indispensable en randonnée. Celle au niveau des pectoraux ou de la poitrine, sert juste à éviter le balancement du sac de droite à gauche.
Et voilà, vous êtes fin prêts !