Comment reconnaître les symptômes d’un AVC et comment réagir ?
En France, environ 150 000 personnes sont victimes d’un accident vasculaire cérébral (AVC) chaque année. Une prise en charge rapide permet d'en limiter la mortalité et les séquelles. On vous explique comment bien réagir en cas d’AVC.
Il est crucial de reconnaître les symptômes d'un accident vasculaire cérébral (AVC) dès leur apparition. Un diagnostic précoce et une prise en charge rapide permettent en effet de réduire la mortalité de 30 % et limitent la gravité des lésions. Sur le plateau du Mag de la Santé, le Pr Guillaume Turc, neurologue au Groupe Hospitalier Universitaire (GHU) Paris Sainte-Anne, revient sur les bons réflexes à adopter lors d'un AVC, où chaque minute compte !
Quels sont les symptômes de l'AVC ?
"Il peut y avoir beaucoup de symptômes", indique le Pr Turc. "On peut retenir la déformation du visage, ou bien la paralysie d’une partie du corps ou un trouble de la parole. S’il y a un de ces signes, il faut appeler le 15."
Un simple moyen mnémotechnique permet de réagir efficacement et rapidement si une personne fait un AVC en face de vous : le mot VITE.
- V pour Visage paralysé
- I pour Incapacité / Inertie d’un membre, si la personne est incapable de bouger les bras ou les jambes
- T pour Troubles de la parole
- E pour Extrêmes urgences, car il faut composer le 15 dès l’apparition de l’un des signes précédents ou au moindre doute sur l’état de santé de la personne.
Que faire si l’on a des symptômes ?
Après avoir contacté les urgences et en attendant les secours, "il est préférable de s’allonger, car cela permet de favoriser l’afflux de sang vers le cerveau". Si l’AVC entraîne des vomissements, il faut plutôt privilégier la position latérale de sécurité (PLS) sur le côté, avec le côté paralysé vers le haut.
Appelez ou faites appeler ensuite les secours et assurez vous que les voies respiratoires de la victime restent ouvertes, notamment si la victime est inconsciente. Notez l'heure d'apparition des premiers signes pour la communiquer au médecin. Enfin, ne faites surtout pas boire ou manger la personne.
Dans le cas où les symptômes disparaissent, il est toujours important de contacter les urgences : la personne a peut-être été victime d'un Accident Ischémique Transitoire ou AIT. Cela signifie qu'un obstacle, comme un caillot par exemple, obstrue la circulation sanguine vers le cerveau. Une prise en charge rapide est également importante, car le risque de faire un nouvel AVC reste élevé dans les 24 heures.
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Un AVC est-il toujours précédé de maux de tête ?
"Dans la grande majorité des cas, l’AVC n’est pas précédé de maux de tête", précise le neurologue. "Souvent l’AVC ne fait pas mal, certaines personnes ont donc tendance à minimiser les symptômes de l’AVC. Une erreur, car il existe aujourd’hui des traitements possibles" à condition d'être pris en charge rapidement.