Des injections d'acide hyaluronique pour traiter la sécheresse vaginale
L’une des conséquences de la baisse d’œstrogènes liée à la ménopause, est la sécheresse vaginale. Pour traiter ce problème, il existe une solution innovante et de longue durée, l’injection d’acide hyaluronique.
C'est un problème sous-estimé, car pour de nombreuses femmes, c’est un sujet tabou dont elles n’osent pas parler à leurs médecins ou à leurs gynécologues.
Pendant longtemps Véronique, ne se posait pas de question sur la ménopause, il y a 7 ans, en l’espace de quelques mois, la chute hormonale chamboule son organisme et sa vie intime.
Soulager la sécheresse vaginale
"La sécheresse cutanée crée un désagrément notamment au niveau de la sphère vaginale, désagrément qui est accentué lors des rapports sexuels et ça fait boule de neige. On a mal, on a une perte de la libido, un manque de confiance en soit, ça va très vite, on peut facilement tomber dans le désarroi ou la dépression" explique Véronique.
Pour soulager cette sécheresse vaginale, Véronique utilise quotidiennement des crèmes, des lubrifiants. Des soins qui ne la satisfont pas, sa gynécologue lui propose alors un nouveau traitement, des injections d'acide hyaluronique.
"On a déjà fait 2 traitements par acide hyaluronique, on arrive à la bonne période pour le refaire parce que ça fait 15 mois", commente le Dr Pascale Sabban-Serfati, gynécologue-obstétricienne.
"Ça tombe très bien car je sens une certaine sècheresse à l’entrée du vagin, ça commence à me tirer un petit peu, et c’est moins irrigué et moins souple qu’avant. La gêne pendant les rapports, c’est à la pénétration", explique Véronique.
Des injections dans le vagin
Pour traiter ces douleurs, la gynécologue doit faire des injections très localisées dans le vagin.
"Le 1er geste, c’est d'injecter cet acide hyaluronique après anesthésie locale, sur cette zone du vestibule, qui est la zone la plus fragile, qui se dessèche en premier et qui est douloureuse. Après, on injecte avec une deuxième ampoule, le tiers inférieur du vagin", confie le Dr Pascale Sabban-Serfati.
Pour éviter toute douleur, Véronique a appliqué en amont une crème anesthésiante. La gynécologue lui propose du protoxyde d’azote, un gaz qui va la détendre, puis elle réalise une anesthésie locale.
"Je commence par traiter le vestibule. Le produit a deux avantages, celui d’être hygroscopique, c’est-à-dire qu’il est extrêmement hydratant, il peut attirer jusqu’à mille fois son poids en eau et à la fois c’est une substance visqueuse, c’est pour ça qu’on a une action immédiate. Dès qu’on l’a injecté sur des tissus secs et rigides, les tissus gagnent de l’élasticité et la patiente ressent le confort immédiatement. Il faut faire un massage vigoureux pour que le produit diffuse", explique le Dr Sabban-Serfati.
Des injections entre 400 et 600 euros
L’injection aura duré une dizaine de minutes. C'est un traitement qui coûte entre 400 et 600 euros, et qui n’est pas pris en charge par la sécurité sociale. Pour Véronique l’investissement en vaut la peine.
"Ça a carrément changé ma vie, c’est une bouffée d’oxygène, c’est un confort, on ne se pose plus de question, on n’a plus d’appréhension, on retrouve une vie comme avant", confie Véronique.
La seule précaution à prendre est d'éviter les bains et les rapports sexuels pendant 5 jours. L’acide hyaluronique restaure l’hydratation pour plusieurs mois, Véronique reviendra dans un an pour une nouvelle injection.