Grippe : tout comprendre sur la vaccination des enfants

Les autorités sanitaires françaises souhaitent généraliser la vaccination de tous les enfants de plus de deux ans contre la grippe saisonnière. Le vaccin ne serait pas pour autant obligatoire. On fait le point.

Anne-Firmine Mayala avec AFP
Rédigé le , mis à jour le
Jimmy vaccination des enfants contre la grippe
Le vaccin contre la grippe recommandé pour les enfants  —  Le Mag de la Santé - France 5


Un vaccin contre la grippe pour tous les enfants. C'est ce que recommande la Haute Autorité de Santé (HAS), qui écrit dans un avis publié le 9 février 2023 "que la vaccination contre la grippe saisonnière soit intégrée au calendrier vaccinal pour être proposée aux enfants sans comorbidité âgés de 2 à 17 ans révolus, sans la rendre obligatoire". 

Jusqu'à présent, la vaccination annuelle contre la grippe concerne essentiellement les plus de 65 ans mais elle est toutefois recommandée aux personnes à risque, comme les asthmatiques ou les patients atteints de certaines maladies cardiaques. En revanche, les vaccins anti-grippe n'étaient pas recommandés aux enfants, sauf ceux atteints de certaines maladies à risque comme celles mentionnées ci-dessus.

Intérêt collectif ou individuel ?

L'avis de la HAS marque donc un changement de pied des autorités françaises après moult débats quant à l'intérêt individuel et collectif d'une vaccination en masse sur les enfants. Le Royaume-Uni a fait ce choix en raison des risques importants de contamination que peuvent représenter les enfants pour les proches plus âgés. Cependant, les opposants à cette mesure mettent en doute l'intérêt individuel pour les enfants d'être vaccinés contre la grippe, au regard des risques de complications dans leur tranche d'âge.

Après examen de plusieurs études récentes notamment des "revues" qui compilent des travaux préexistants, la HAS a conclu que les vaccins existants étaient efficaces et bien tolérés chez les enfants de plus de deux ans. Elle juge donc qu'il y a un intérêt individuel à vacciner la plupart des mineurs, sachant qu'ils ont constitué une partie importante des hospitalisations récentes.

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Un spray plutôt qu'une piqûre

Mais c'est bien sur l'intérêt collectif que la HAS insiste: "L'objectif est (...) de limiter la diffusion et l'impact de la grippe sur la population", note-t-elle. 

C'est en ce sens que la HAS se prononce pour un remboursement intégral du vaccin chez les enfants. Et, tout en recommandant tous les vaccins en circulation, elle suggère de préférer administrer le seul donné par "spray nasal". Ce vaccin, développé par le laboratoire AstraZeneca, est actuellement peu administré mais il aurait, selon la HAS, l'intérêt d'être plus acceptable qu'une piqûre pour les enfants et leurs parents.