Confinement : l'accès à l’IVG à nouveau facilité
Comme pendant le premier confinement, le gouvernement allonge le délai d’accès à l’IVG médicamenteuse jusqu’à neuf semaines et autorise les téléconsultations pour toute consultation relative à ce type d’avortement.
"Prévenir les éventuelles difficultés d’accès à l’interruption volontaire de grossesse (IVG)". C’est l’objectif de la mesure exceptionnelle mise en place par le gouvernement le 9 novembre pour toute la durée du reconfinement, déjà adoptée lors du premier confinement.
Car "ce contexte exceptionnel ne doit (…) pas remettre en question nos valeurs les plus fondamentales : celles de l’émancipation des femmes et de leur droit à disposer de leur corps" assure le gouvernement dans un communiqué.
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Neuf semaines au lieu de sept
Premier volet de cette mesure : l'accès à une IVG médicamenteuse à domicile est à nouveau étendu jusqu'à neuf semaines d'aménorrhée. Une décision qui vise à "prévenir les éventuelles difficultés d'accès à l'IVG, conséquences à la fois de la forte mobilisation de notre système hospitalier et de la limitation des consultations qui y sont réalisées", indiquent dans leur communiqué le ministre de la Santé, Olivier Véran, et la ministre déléguée à l'Égalité entre les femmes et les hommes, Élisabeth Moreno.
Hors confinement, l'IVG médicamenteuse, est accessible jusqu'à sept semaines d'aménorrhée pour les pratiques à domicile et neuf semaines en milieu hospitalier. Elle peut être prescrite par un médecin libéral, une sage-femme ou être réalisée à l'hôpital.
L’IVG en téléconsultation
Second volet de la mesure : "l'ensemble des consultations nécessaires aux IVG médicamenteuses pourront être réalisées sous forme de téléconsultations". Dans ce cas, la femme pourra se voir délivrer le médicament en pharmacie.
Dans sa globalité, cette mesure permet de limiter les consultations en milieu hospitalier tout en garantissant le droit à l'avortement.
Continuer à assurer les IVG chirurgicales
Dans leur communiqué, Olivier Veran et Élisabeth Moreno ont dit vouloir "encourager l'ensemble des médecins en ville et les sages-femmes libérales à s'engager dans le maintien des IVG médicamenteuses". Ils demandent en outre "aux établissements de santé d'assurer la continuité des IVG instrumentales", autorisées jusqu'à 14 semaines d'aménorrhée, soit 12 semaines de grossesse. Un projet de loi est d'ailleurs en cours d'examen pour que ce délai soit allongé à 16 semaines d'aménorrhée, soit 14 semaines de grossesse pour les IVG chirurgicales.
En 2019, 232.000 avortements ont eu lieu en France, dont près de 70% ont été réalisés par voie médicamenteuse.