IVG : faut-il mieux informer les femmes sur la contraception ?
Pourquoi ne pas favoriser la prévention, l'information sur les différents moyens de contraception, pour diminuer le nombre d'IVG ?
Les réponses avec le Dr Sophie Gaudu, gynécologue-obstétricienne, et avec Véronique Séhier, co-présidente du Planning familial :
"L'avortement est l'une des deux facettes pour maîtriser sa fécondité. Contraception et avortement ne s'opposent pas, il y aura toujours des femmes qui devront avorter et aucun moyen de contraception n'est efficace à 100%. Il est donc vraiment important que les femmes aient le choix d'être mère ou pas. Les moyens de contraception et l'avortement sont deux facettes de ce choix.
"Dans l'esprit des gens, un avortement est un échec de la contraception ou une mauvaise contraception. Mais c'est plus complexe. Il y a encore beaucoup de culpabilisation des femmes et toutes les mesures actuelles ont comme objectif de rendre légitime l'avortement. Aucune femme n'a besoin de justifier son avortement, c'est son choix et je pense qu'il est important qu'il soit accessible dans de bonnes conditions pour toutes les femmes."
"Moins de 3% des femmes qui ont recours à une interruption volontaire de grossesse n'avaient pas de contraception. Il s'agit dans la majorité des cas d'un échec de la contraception et l'échec de contraception, ce n'est pas l'IVG, c'est une grossesse."