IVG aux États-Unis : la vente de pilules abortives autorisée dans les pharmacies
Les États-Unis vont autoriser la vente de pilules abortives en pharmacie. Cette mesure pourrait élargir considérablement l'accès à l'avortement, après l'arrêt de la Cour suprême de 2022 annulant sa protection fédérale.
Plus de six mois après la révocation du droit à l'avortement, aux États-Unis, cette nouvelle pourrait soulager une grande partie de la population. Dans les États où l'avortement est autorisé, la mifépristone, le premier des deux médicaments utilisés par les cliniques d'avortement pour interrompre une grossesse, sera bientôt disponible dans les pharmacies.
Ce changement a été annoncé par l'Agence américaine des médicaments (FDA). Une ordonnance médicale sera nécessaire pour obtenir ces pilules, qui n'étaient auparavant disponibles que dans quelques pharmacies en ligne ou auprès de médecins ou de cliniques agréés.
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Des pilules utilisées dans plus d'une IVG sur deux
La demande de pilules abortives a augmenté depuis que la Cour suprême, dominée par les conservateurs, a rendu en juin dernier un arrêt historique annulant la décision "Roe vs Wade", qui garantissait depuis un demi-siècle le droit des femmes à l'avortement. Selon des experts, les pilules abortives sont déjà utilisées dans plus de la moitié des procédures d'interruption de grossesse aux Etats-Unis.
Elles sont de plus en plus au centre de la bataille politique et juridique pour le droit à l'avortement. Il appartiendra aux pharmacies - qui devront être certifiées pour montrer qu'elles ont les connaissances et la capacité de traiter les patientes ayant recours à l'avortement - de décider d'accepter ou non les prescriptions. Les patientes devront également remplir un formulaire de consentement.
La décision de la FDA a été saluée par l'Union américaine pour les libertés civiles (ACLU). "Nous sommes heureux que la FDA ait élargi l'accès des pharmacies à ce médicament sûr et efficace, allégeant ainsi l'un des fardeaux inutiles de l'agence pour les patientes utilisant la mifépristone", a commenté Julia Kaye, avocate du ACLU Reproductive Freedom Project.