La science a parlé : l'astrologie n'a pas d'influence sur votre bien-être
Au risque de vous décevoir, vous avez peu de chances de bénéficier d'un "coup de pouce du destin" en amour et de "perspectives florissantes" côté travail ce mois-ci...
Amour : malgré une peur irrationnelle de l'abandon, les Sagittaires ascendant Gémeaux vont démarrer juin sur une note très active. Et si c'était l'occasion de plonger dans l'été la tête la première ?
Argent : les carottes sont cuites. Votre compte épargne aussi...
Travail : votre fort tempérament vous jouera des tours cette semaine. Restez fidèle à vos principes mais gare au retour de bâton !
Votre collègue tout bonnement infect se permet les pires vacheries dès son arrivée au bureau ce matin ? Il faut le comprendre : il n’y peut rien, l'horoscope et les astres sont de son côté !
Une étude face aux croyances astrologiques
N’en déplaise aux astro-coachs qui pullulent sur les réseaux sociaux, les comportements détestables de tout un chacun ne s’expliquent aucunement par la position de la Lune ou de la constellation de la Grande Ourse à la minute précise de votre naissance.
Une étude publiée le 27 mai dernier dans la revue Kyklos, spécialisée dans les sciences sociales, vient donner un certain crédit aux "non-croyants" des sciences de la divination astrologique.
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Le panel le plus important de ce genre d'étude
Le chercheur Mohsen Joshanloo, du département de psychologie de l’Université de Keimyung, en Corée du Sud, a cherché à déterminer l’influence réelle ou supposée des signes du zodiaque de la culture occidentale sur divers aspects du bien-être. Pour mener à bien son étude, il a utilisé un panel de 12 791 participants représentatifs d’adultes américains, avec un âge moyen d'environ 50 ans et une légère majorité de répondantes (55 %).
Outre-Atlantique, l’astrologie reste très populaire avec environ 30 % des Américains exprimant une croyance dans les astres, note PsyPost. Le média référence dans l'actualité des sciences psychologiques, qui s’est fait le relais de cette recherche, indique que les études précédentes qui ont tenté de valider ou de réfuter ces revendications ont souvent été critiquées pour la petite taille de leurs échantillons et leurs faiblesses méthodologiques.
Les résultats de cette étude, la plus grande menée sur ce sujet, risquent fort de vous surprendre : il n’y a littéralement aucune preuve scientifique permettant de lier les signes du zodiaque au bonheur, à la satisfaction financière, au bonheur conjugal ou à une meilleure santé.
Pour sa recherche, Mohsen Joshanloo a analysé huit variables clés liées au bien-être : le bonheur général, les symptômes dépressifs, la détresse psychologique, la satisfaction au travail, la satisfaction financière, l'excitation de la vie, la santé générale et le bonheur conjugal.
Le "potentiel pernicieux des stéréotypes astrologiques"
Les signes du zodiaque ne montraient aucune influence significative sur sept de ces huit catégories. Seule exception notable : la satisfaction financière, pour laquelle certains signes du zodiaque présentaient effectivement des taux statistiques plus ou moins importants. Ces résultats suggèrent donc largement que les signes du zodiaque ne prédisent pas de manière significative le bonheur et le bien-être des individus, et que tout effet observé ou ressenti est probablement dû au hasard.
"Ces résultats indiquent que consulter les signes astrologiques nous en dit tout aussi peu sur le niveau de bien-être d'une personne que de simplement la placer dans une catégorie basée sur un lancer de pièce ou un jet de dé", souligne le chercheur. "Ils soulignent la nécessité urgente d'accroître la sensibilisation du public à l'absence de preuves scientifiques soutenant les croyances astrologiques."
Le scientifique alerte également sur "le potentiel pernicieux des stéréotypes astrologiques à influencer négativement les perceptions de soi et des autres" et appelle les soignants, notamment les psychologues, à "éduquer le public sur les risques associés aux stéréotypes astrologiques" et privilégier une compréhension médicale du mal-être des individus.