Les IVG médicamenteuses désormais accessibles par téléconsultation

Les femmes qui souhaitent avoir recours à une interruption volontaire de grossesse (IVG) ne sont plus contraintes de se rendre en cabinet ou à l'hôpital. Elles peuvent désormais obtenir les médicaments abortifs après une téléconsultation.

Mathis Thomas
Mathis Thomas
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Contraception, IVG, avortement : on fait le point
Contraception, IVG, avortement : on fait le point  —  Allo Docteurs - Newen Digital

Des allègements pour l’IVG médicamenteuse à quelques jours du vote sur la proposition de loi visant à renforcer le droit à l’avortement. Alors que les députés s'apprêtent à voter le 23 février l’allongement des délais légaux d’IVG, les conditions d’accès à l’IVG médicamenteuse à domicile ont été atténuées.

Un décret publié dans le Journal Officiel du samedi 19 février rend désormais possible une IVG médicamenteuse par téléconsultation jusqu'à 9 semaines d'aménorrhée. Plus besoin de se rendre dans le cabinet de son médecin, pour se voir prescrire des médicaments abortifs.

Confidentialité et anonymat

Dorénavant, l’ordonnance pourra être délivrée après une téléconsultation par un médecin ou une sage-femme, et les médicaments pourront être récupérés en pharmacie. “Les médicaments sont délivrés à la femme de manière à garantir la confidentialité et, le cas échéant, de permettre de préserver l'anonymat de l'intéressée”, précise le décret. 

Un assouplissement voulu par le ministre de la Santé Olivier Véran, qui avait annoncé avoir saisi la Haute Autorité de santé (HAS) pour avis. Il souhaitait voir l'autorité de santé pérenniser une mesure jusqu'ici temporaire. En effet, ce procédé avait déjà été mis en place pour faciliter l’accès à l’IVG médicamenteuse lors des confinements dûs à la crise du coronavirus.