Cancer du sein : une grande étude européenne pour améliorer le dépistage
L’étude européenne MyPeBS lance un appel à 20 000 volontaires françaises de 40 à 70 ans pour mieux définir les profils à risque. Cela permettrait de réduire les traitements inutiles et les prises en charge trop tardives.
Avec près de 60 000 nouveaux cas par an, le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez la femme. La mise en place de son dépistage systématique en 2004 pour les femmes de 50 à 74 ans a contribué à améliorer le pronostic des patientes grâce à un diagnostic précoce.
Identifier le risque individuel de chaque personne
Mais ces 15 ans de recul ont aussi permis de mettre au jour les défauts de ce dispositif. Avec des problèmes d’excès d’interventions pour des tumeurs qui n’auraient pas évolué, mais aussi de prises en charge trop tardive. Pour les éviter, l’étude MyPeBS cherche à identifier les critères d’un dépistage plus ciblé grâce aux volontaires suivies pendant 4 ans.
« On va prendre leur histoire familiale, leur exposition aux hormones, leur densité de sein, qui reflète un petit peu les expositions, explique le Dr Suzette Delaloge, oncologue et coordinatrice française de MyPeBs. Et un petit test génétique que l’on appelle du génotypage. Avec tout ça, on est capable d’identifier plutôt bien le risque individuel de chaque personne »
Les futures stratégies de dépistages pourraient alors être personnalisées. Certaines femmes n’auraient ainsi besoin que d’une mammographie tous les 4 ans. Tandis que les plus à risque seraient suivies tous les ans, avec parfois une IRM.