Portugal, Thaïlande, Sydney... ces villes et ces pays qui reconfinent
Le variant delta, à l’origine d’une recrudescence des cas de coronavirus, pousse plusieurs pays à reprendre des mesures de restrictions sévères.
Identifié pour la première fois en Inde, le variant Delta, très contagieux, est désormais présent dans au moins 85 pays, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Malgré les campagnes de vaccination, plusieurs pays craignent de subir de nouvelles vagues épidémiques. Certains, déjà durement touchés, ont du remettre en place des restrictions strictes pour endiguer la progression du variant.
Le variant Delta dominant au Portugal
Après l’Angleterre, le Portugal a lui aussi annoncé que le variant Delta était dominant sur son territoire. Le pays subit une nouvelle vague qui a poussé le gouvernement à freiner la levée progressive des restrictions et même à resserrer ses mesures dans les villes les plus touchées, dont Lisbonne.
Les horaires et la capacité d'accueil des restaurants et des commerces ont de nouveau été réduits. Les restrictions de déplacements entre la région du grand Lisbonne et le reste du pays pendant le week-end ont également été maintenues. Les personnes munies du certificat sanitaire européen ou d’un test négatif peuvent toujours se déplacer librement.
Nouveau confinement à Sydney
En Australie aussi, la circulation du variant Delta inquiète. Sydney est entrée depuis dimanche dans un nouveau confinement strict qui doit durer au moins deux semaines. Les restaurants, bars et cafés étaient tous fermés et les régions côtières et montagneuses qui entourent la métropole confinées.
Ailleurs en Australie, les villes de Brisbane, Darwin et Perth ont aussi dû renforcer les restrictions. Darwin, qui s’était initialement confinée pour 48h, a finalement prolongé cette mesure jusqu’à vendredi au moins.
La Thaïlande fait face à une vague “sans précédent”
Après avoir fait des ravages en Inde ces derniers mois, le variant Delta s’est répandu en Asie. La Thaïlande, qui avait réussi à contrôler l’épidémie pendant toute l'année 2020 grâce à des restrictions de voyage draconiennes et à un isolement rapide des cas positifs, vient de décréter des mesures de restriction d'un mois, pour Bangkok et sa banlieue.
Les chantiers de construction sont fermés et les travailleurs ont interdiction de les quitter, les restaurants ne peuvent faire que de la vente à emporter et les rassemblements sont limités à 20 personnes maximum.
Seules les personnes munies d'une lettre faisant état des motifs de leur déplacement pourront sortir ou entrer dans les provinces les plus méridionales du pays, Narathiwat, Pattani, Yala et Songkhla.
Situation précaire dans plusieurs pays d’Asie
Plusieurs pays à majorité musulmane connaissent une recrudescence des cas, qui pourrait être dûe aux déplacements et rassemblements du Ramadan. C’est le cas en Malaisie, qui a prolongé pour un mois le confinement imposé début juin, et au Bangladesh où les habitants sont strictement confinés chez eux.
Seuls les services d'urgence et les entreprises d'exportations sont autorisés à poursuivre leurs activités. Les marchés, les commerces, les transports et les bureaux devront cesser tout activité d'ici jeudi.
L'Indonésie, qui a annoncé dimanche un nouveau record quotidien de contaminations, avec plus de 21.000 nouveaux cas, a temporairement renforcé les restrictions aux déplacements, mais sans imposer de confinements stricts.
L'Afrique du Sud fait marche arrière
Alors que le pays avait levé toutes les restrictions liées à la pandémie, le président sud-africain Cyril Ramaphosa a annoncé dimanche de nouvelles mesures. "Tous les rassemblements - qu'ils soient en intérieur ou en extérieur - sont interdits", à l'exception des enterrements, avec un maximum de 50 personnes pouvant y assister, a annoncé Cyril Ramaphosa.
Le couvre-feu déjà en vigueur a été rallongé d'une heure, de 21h à 04h et la vente d'alcool est désormais interdite. Les écoles fermeront d'ici vendredi, sans date annoncée de réouverture.
Le continent africain, où la vaccination n'avance pas, est particulièrement vulnérable face à cette troisième vague, qui pourrait être la plus grave de toutes selon l'OMS.