Covid : des associations exigent des critères plus restreints pour protéger les salariés vulnérables
Ramener le virus à la maison, c’est la crainte des proches des personnes vulnérables. Neuf associations de patients souhaitent l'élargissement de la liste des personnes dispensées de se rendre au travail en période d’épidémie.
A 51 ans, Cécilia est atteinte d’un cancer du sein. Une récidive, 10 ans après, qui l’a amenée en chimiothérapie. Son mari travaille dans les transports et ne bénéficie pas du chômage partiel. Alors pendant le confinement, elle vit avec la peur au ventre. “On a pris la décision de faire chambre à part. Donc les jours où il travaille, il dort dans une autre chambre. Il n’y a que le week-end et les jours où il ne travaille pas que l’on peut être un couple. Sinon, en ce moment, on est en colocation.”
9 associations devant le Conseil d’Etat pour revoir le dispositif
Comme Cécilia, de nombreuses personnes vulnérables sont obligées de prendre des mesures drastiques. C’est la conséquence d’un décret, paru le 11 novembre, qui définit les critères pour bénéficier du chômage partiel. Les proches des personnes à haut risque sont absents de la liste. 9 associations dénoncent ce texte. Elles ont déposé mardi une requête devant le Conseil d’Etat et demandent une meilleure considération des proches.