Survivre en mer après un crash aérien
À Lanvéoc (Finistère), le centre d'entraînement à la survie et au sauvetage de l'aéronautique navale (Cessan) forme depuis vingt ans les personnels des armées à survivre à un crash aérien en mer.
"Vous êtes à l'eau, dispersés... premier réflexe : se regrouper !" L'instructeur explique le scénario du jour à ses élèves : leur appareil vient de se crasher, ils ont réussi à s'en extraire et ils doivent rejoindre, ensemble, un canot de sauvetage. Nous sommes en plein stage du centre d'entraînement à la survie et au sauvetage de l'aéronautique navale (Cessan) qui propose régulièrement des exercices aux membres d'équipage d'avions de la Marine nationale.
En mer, dans une eau très fraîche, tous doivent donc avancer comme un seul homme pour veiller les uns sur les autres et éviter l'hypothermie. Une fois le canot atteint, les secours pouvant mettre plusieurs heures avant d'arriver, il faut alors s'armer de patience et savoir rester au sec. Sans oublier le maniement correct des feux de détresse.
Pendant leur formation, les militaires s'exercent aussi dans un bassin de six mètres de profondeur. Simulateur de cabine d'avion ou d'hélicoptère, effets sonores et visuels, entraînement à l'hélitreuillage… Tout a été conçu pour recréer les conditions réelles d'un crash aérien. L'enjeu est crucial : confronter les élèves à toutes les étapes d'un sauvetage en mer pour augmenter leur chance de survie le moment venu.
Chaque année, 1.200 stagiaires se forment dans ce centre et tous reviennent régulièrement car chaque geste de survie doit devenir un automatisme.