VGE, un président à l'écoute des Françaises
L'ancien président de la République, Valéry Giscard D’Estaing, s’est éteint à l’âge de 94 ans des suites du Covid-19. Il laisse en héritage plusieurs réformes en faveur des femmes.
Valery Giscard d’Estaing est élu en 1974. Agé de 48 ans, il est alors le plus jeune président de la Vème République. Homme de droite mais non gaulliste, il est partisan d’une modernisation de la société. Elle se traduira par plusieurs réformes emblématiques, notamment pour l’émancipation des femmes.
Légalisation de l’IVG
C’est la réforme marquante de la présidence de Valéry Giscard D’Estaing. A l’époque, 300 000 femmes avortent clandestinement chaque année. Elles risquent leur santé, parfois leurs vies. La prison aussi, puisque l’avortement est alors passible d’une peine de 6 mois d'enfermement.
Une partie de sa majorité, de droite, est opposée la légalisation de l’avortement. Pour défendre cette réforme, il nomme une femme, Simone Veil, ministre de la Santé.
Le 26 novembre 1974, elle monte à la tribune de l’Assemblée nationale pour défendre le texte. Les débats sont houleux, mais la loi est finalement adoptée, avec le soutien des voix de gauche.
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Majorité à 18 ans
Dans une époque marquée par mai 1968, Valéry Giscard d’Estaing estime que la société doit évoluer pour éviter que de tels événements se reproduisent. Promesse de campagne pour séduire la jeunesse, il fait voter en 1974 l’abaissement de la majorité à 18 ans, contre 21 auparavant.
Droit à la contraception
La même année, la pilule est remboursée par la Sécurité sociale. La contraception devient un droit. Les mineurs peuvent y avoir accès, sans l’autorisation de leurs parents.
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Des femmes en politique
En tant que Président, VGE a aussi promu des femmes en politique. Simone Veil bien sûr, mais aussi à Françoise Giroud. En 1974, la journaliste est nommée à la tête d’un secrétariat d’Etat à la condition féminine. Une première.
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Un président féministe ?
Dans son livre, Gisèle Halimi, la célèbre avocate qui s’est battue pour la légalisation de l’avortement, estimait que VGE était le plus féministe des Présidents de la République.
Par son action politique, l’homme politique a en effet permis une amélioration de la vie des femmes. Mais la réforme de l’IVG, pour ne citer qu’elle, ne s’est pas faite au nom de convictions féministes. Plutôt pour des raisons de santé publique et de justice sociale. A l’époque en effet, des femmes mourraient en avortant. Et les plus pauvres, ou les plus précaires étaient les premières victimes.