Paludisme : le génome de deux parasites séquencé

Deux parasites à l’origine du paludisme ont été séquencés par des équipes de l’Université de New York. L’un infectant l’homme, le Plasmodium virax, et l’autre infectant le singe, le Plasmodium cynomolgi. Les chercheurs de l'Université de New York et de l'Université d'Osaka (Japon) ont publié leur réstultats dans la revue Nature Genetics le 5 août 2012.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Paludisme : le génome de deux parasites séquencé

Le parasite Plasmodium vivax est l’un des 4 principaux types de paludisme humain. Il est le plus répandu avec Plasmodium falciparum, et il est présent dans toutes les zones où l’on voit des cas de paludisme.

Le parasite Plasmodium cynomolgi transmet la maladie au singe, dans les zones à risques en Asie.

Les chercheurs des universités de New York et d'Osaka ont utilisé des souches de P. virax provenant d’Afrique occidentale, d’Aérique du Sud et d’Asie. Pour la première fois, ils ont réussi à séquencer le génome de ces parasites et ont mis au point une carte de leur variabilité génétique à l’échelle mondiale.

Leurs résultats ont montré que P. virax comptait deux fois plus de variation de P. falciparum, doublé d’une grande capacité d’évolution. Celle-ci explique comment le parasite parvient à échapper aux traitements et justifie le développement constant de nouveaux médicaments.

Dans un second temps ils ont séquencé le génome de trois souches du parasite P. cynomolgi. Ils l’ont ensuite comparé à la carte génétique de P. virax ainsi qu’à une autre souche, Plasmodium knowlesi, qui affecte singes et humains dans certaines régions d’Asie du Sud. Les scientifiques y ont trouvé de nombreuses similitudes, ce qui en fait un modèle d’étude pour les souches infectant l’Homme.

Selon la revue Nature Genetics, dans laquelle les résultats ont été publiés le 5 août 2012, les chercheurs ne s’attendaient pas à découvrir autant de variations dans le génome de ces parasites. C’est une découverte à double tranchant puisque ces différentes mutations compiquent la lutte contre la maladie, cependant une meilleure connaissance des parasites va permettre de développer des médicaments plus efficaces.

À l'heure actuelle, le paludisme concerne 3,3 milliards d'individus dans 109 pays du monde et entraîne la mort de 1,2 million de personnes chaque année, selon le plan d'action mondial contre le paludisme.

Sources :
- "The malaria parasite Plasmodium vivax exhibits greater genetic diversity than Plasmodium falciparum", Nature Genetics, le 5 août 2012. Doi : 10.1038/ng.2373
- "Plasmodium cynomolgi genome sequences provide insight into Plasmodium vivax and the monkey malaria clade", Nature Genetics, le 5 août 2012. Doi : 10.1038/ng.2375

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