Qui porte le masque aujourd'hui ?
Alors que l’obligation du port du masque a été levée par décret dans les transports en commun, il y a un peu plus d’un an, nombreux sont les Français à avoir conservé l'habitude du port du masque. Ont-elles raison de continuer à s’en servir ?
Si vous n'y faites pas attention, vous ne les voyez même pas. Pourtant, une minorité de personnes continuent de porter le masque.
Pour Nicolas, le masque est devenu un réflexe. Il le porte toujours sauf quand il est vraiment tout seul et pour une bonne raison, il est immunodéprimé.
Une protection vitale
"J'ai été greffé d’un rein en 1996. La conséquence, c'est que je suis contraint de prendre toute ma vie des médicaments qui diminuent mes défenses immunitaires, je suis donc plus sujet à attraper tout type de maladie", explique Nicolas Piffault, 41 ans.
Avant l’épidémie de covid, Nicolas n’avait jamais porté de masque. Avocat en Île-de-France, il a abandonné les transports en commun et il a adapté sa manière de travailler et de vivre.
"Quand les clients ne peuvent pas faire autrement, c’est port du masque en présentiel. C'est un développement des rendez-vous, soit téléphoniques, soit par zoom ou par visioconférence. En audience, pareil, c'est port du masque obligatoire. J'ai l'impression d'être regardé différemment des autres. Mais c’est ma vie, j’ai déjà suffisamment été un habitué des hôpitaux pour ne pas y retourner, voire pire encore", poursuit Nicolas Piffault.
Réduction de 50 % des contaminations virales
Il n’y a pas que les personnes immunodéprimées qui portent le masque, dans le métro parisien, il y a beaucoup de personnes concernées.
Départ en vacances et peur de tomber malade, rencontre avec les grands-parents que vous ne voulez pas contaminer, sensibilité aux rhinites et autres virus du métro... le masque permet de réduire de plus de 50 % le risque de contamination virale.
Il est réellement efficace pour contrôler une épidémie si une majorité de personnes le porte. Aujourd’hui, la situation épidémique s’est calmée.
"Si on est symptomatique d'une maladie que ça soit le Covid, la grippe, un rhume, on met un masque, on se lave les mains. On va réduire la dissémination de ce microbe au sein de la population et donc l'effet boule de neige auprès des personnes les plus fragiles", explique le Dr Benjamin Davido, infectiologue.
Il reste important pour les plus fragiles
L'immunité collective obtenue grâce à une large vaccination de la population permet également un relâchement du port du masque de même que les beaux jours.
"Il est évident qu'en période estivale, au début du printemps où il fait beau, on va être dehors, le risque est bien moindre que lorsqu'on est dans une atmosphère confinée en plein hiver où on sait qu'il y a une alerte épidémiologique sur la grippe, le Covid ou je ne sais quel autre virus", confie le Dr Benjamin Davido.
Attention tout de même, le masque reste important pour les personnes les plus fragiles.