Binge drinking : les Anglais veulent taxer l'alcool !
Face au phénomène du "binge drinking", le gouvernement britannique entend prendre des mesures. Le Premier Ministre anglais veut instaurer une taxe sur l'alcool et interdire les prix bas sur les boissons alcoolisées.
Qui est déjà sorti un samedi soir dans une ville anglaise a pu avoir un aperçu du phénomène : les jeunes britanniques ont la fâcheuse tendance à boire de grandes quantités d'alcool, très rapidement. C'est ce que l'on appelle le "binge drinking" ou "biture express". Et ce mode de consommation serait loin d'être marginal : il représenterait la moitié de la consommation d'alcool du pays...
"Deux boissons pour le prix d'une", fin de la promotion
Ces beuveries entraînent 1,2 million d'hospitalisations par an et coûtent 2,7 milliards de livres (soit 3,2 milliards d'euros) par an au service public de santé. Sans compter les crimes et délits à mettre sur le compte de ces excès alcooliques.
Pour le Premier Ministre David Cameron, trop c'est trop. Face à ce fléau, il propose d'instaurer un prix minimum de 40 pence (50 centimes d'euro) par unité d'alcool (10 ml) vendue. La mesure visera donc en premier lieu les alcools "bon marché" comme les cidres, les bières fortes et les spiritueux bradés. Les cidres forts, à quatre unités d'alcool, par exemple, verraient ainsi quasiment doubler leur prix.
Le but de cette mesure ? Contenir l'achat d'alcool à prix bradés dans les supermarchés. Le gouvernement envisage en effet d'interdire les promotions de type "deux boissons pour le prix d'une". Il veut également introduire une taxe pour les pubs qui ouvrent tard, une façon de compenser le coût pour assurer la sécurité publique dans leur voisinage.
Consultation prévue
Ces propositions ne sont pour l'instant pas encore effectives et feront l'objet d'une consultation pendant l'été. L'Ecosse envisage également de fixer un prix minimum pour l'alcool.
Mais ce type de proposition n'est pas du goût de tout le monde et suscite d'ores et déjà la controverse. Sans surprise, la fédération du commerce de détail a vigoureusement protesté. En revanche, les associations de lutte contre l'alcoolisme et le corps médical ont applaudi cette annonce.
Reste à savoir si de telles mesures seront envisagées dans notre pays, où le phénomène prend de l'ampleur.
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