Mort de Nahel : quand les émeutes détruisent des lieux de santé
Pharmacie, bus de dépistage du collectif "Agir pour le coeur des femmes"... des bâtiments sanitaires ont fais les frais des récentes émeutes.
C'est un effet secondaire de la révolte. Depuis la mort du jeune Nahel, 17 ans, tué à bout portant par un policier à la suite d'un refus d'obtempérer à Nanterre (Hauts-de-Seine), la colère ne cesse de s'exprimer.
Parmi ces moyens de révolte : la destruction de bâtiments à travers le feu notamment. Si de nombreuses voitures et poubelles sont incendiées, les centres de santé ne sont pas épargnés. Depuis le début des émeutes, un bus de dépistage et une pharmacie ont été complètement détruits.
Le bus du Coeur des femmes entièrement détruit
Ainsi, le bus du Coeur des femmes a été brûlé dans la nuit du 28 au 29 juin à Bobigny. À l'intérieur : des tensiomètres, des appareils à électrocardiogramme, des appareils pour bilans biologiques... Rien n'a résisté à l'incendie.
Le bus, lillois d'origine, circulait depuis deux ans dans toute la France pour dépister gratuitement les maladies cardiovasculaires chez les femmes. Le collectif Agir pour le cœur des femmes dépistait ainsi jusqu'à 90 femmes par jour.
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Une cagnotte pour recréer un bus
Face à la destruction de son bus, le collectif a lancé une cagnotte. Il espère récolter 200 000 euros de matériel pour faire repartir le bus à la mi-septembre. La cagnotte compte déjà plus de 145 000 euros.
À Montargis (Eure-et-Loir), une pharmacie a également été détruite. Son propriétaire recherche un nouveau local pour pouvoir exercer avec ses quatre employées.