Implants vaginaux : 113 plaintes déposées après des complications
La scandale autour des implants vaginaux continue. 113 femmes ont déposé plainte en raison de douleurs insupportables.
Fait-on face à un nouvel scandale sanitaire ? C'est ce qu'affirment les plaignantes. Elles sont 113 à avoir déposé plainte en raison de complications liées à la pose d'implants vaginaux, destinés à agir contre les fuites urinaires et la descente d'organes, selon les informations de France Inter.
Les douleurs rapportées par les plaignantes sont qualifiées d'"insupportables". Or "en France, il est impossible de retirer intégralement ces prothèses. Ce qui laisse les patientes dans des situations de handicap. Un drame qui a poussé une jeune femme à recourir au suicide assisté en fin d'année dernière en Belgique", déplore le média.
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"Ma vie est un enfer"
Les premières plaintes remontent à 2020. Au départ, elles étaient une vingtaine. Désormais, elles atteignent le nombre de 113. "Parmi elles, Céline, 42 ans, qui a déposé plainte fin avril 2024. Elle a été opérée en 2019, à la suite de complications liées à l'endométriose", rapporte France Inter.
Et de citer la plaignante : "J'ai besoin d'une canne pour me déplacer. Je ne peux pas rester debout en statique. La position assise est compliquée. Conduire me provoque aussi des douleurs. Ma vie est un enfer depuis la pose de la bandelette".
Un calvaire partagé par de nombreuses patientes
"Surtout, Céline a subi cinq années d'errance médicale, pensant même au suicide assisté en Belgique. Désormais, elle envisage une opération couteuse aux États-Unis". Sur les réseaux sociaux, la femme découvre les témoignages de dizaines d'autres femmes vivant le même calvaire.
"Découvrir toutes les histoires de femmes qui subissaient, comme moi, des mauvais diagnostics par les médecins alors qu'ils savaient pertinemment que la cause était la bandelette, c'est vous faire passer le message : « C'est dans votre tête, les douleurs n'existent pas ». C'est m'avoir menti pendant toutes ces années là. On m'a volé cinq ans de ma vie", martèle-t-elle.
Une association lancée par les plaignantes
L'une des avocates dans cette affaire, Maître Hélène Patte, explique que les patientes ne sont pas suffisamment informées des risques. "On a des femmes qui ont eu des dispositifs posés très récemment sans informations complémentaires, sans respect de la réglementation en vigueur, par des médecins qui expliquent qu'il y a très peu de complications", rapporte France Inter.
En effet, depuis 2020, chaque pose d'implant vaginal doit être validée par une commission pluridisciplinaire. "Une réglementation non respectée dans la majorité des cas, selon l'avocate", précise le média. Alors les plaignantes ont lancé une association, Balance ta bandelette, pour informer les patientes.